Programme de la Biennale
Arusha 7-11 octobre 2001
« Aller plus loin, aller vers tous : comment pérenniser
des politiques et des pratiques efficaces pour l'éducation en Afrique
» : Le thème de cette année reprend et fait progresser celui de la biennale
1999 « Education en Afrique - Réussites et innovations : l'Afrique parle
! » Comment élargir le champ des politiques et des expériences efficaces
mises en oeuvre à une petite échelle ? Comment les pérenniser ? Comment
faire pour que les systèmes éducatifs intègrent mieux de telles initiatives,
de telles réformes ? Ces questions seront traitées au cours des séances
plénières qui seront suivies des séances en petits groupes prévues afin
de favoriser des discussions plus informelles.
Le programme
provisoire de la biennale d'Arusha peut être téléchargée en format
PDF.
LES PLENIERES
Après l'ouverture officielle de la biennale le 8 octobre 2001, six séances
plénières seront organisées. Chaque séance traitera d'un problème particulier
et sera animée par un panel d'experts.
Les principaux sujets à explorer seront :
- De l'expérience pilote à la généralisation :
Cette séance appréhendera de façon conceptuelle et opérationnelle
les problématiques rencontrées lorsque des expériences et innovations
sont appliquées sur une grande échelle, et prêtera une grande attention
aux facteurs qui ont contribué au succès ou à l'échec du « passage
à grande échelle ». En dehors du document conceptuel de fond, des
innovations particulières qui ont déjà fait l'objet d'une généralisation
dans deux pays seront analysées : (a) la formation du personnel enseignant
par le biais d'un concours pour une bourse en Guinée ; (b) l'alphabétisation
dans les langues locales qui a été généralisée dans toutes les écoles
primaires en Zambie.
- La mobilisation des ressources latentes dans tout le système
Les ressources des systèmes éducatifs sont sous-utilisées. Utilisées
en totalité, elles pourraient avoir un impact significatif sur l'ensemble
du système. Les membres du personnel enseignant font partie de ces
ressources latentes (ceux qui n'enseignent pas), ainsi que les bâtiments
sous-utilisés. Cette séance mettra l'accent sur deux expériences pays
qui ont démontré comment des avantages à grande échelle et sur l'ensemble
du système peuvent être obtenus au bénéfice de la qualité et de l'accès,
avec peu ou pas d'incidence budgétaire. En Afrique du Sud, des améliorations
significatives aux résultats des examens des lycées ont résulté de
mesures récompensant les bons professeurs et punissant les mauvais
et les absents. Au Sénégal, un programme utilisant des cahiers des
charges comme instruments de pilotage de l'enseignement primaire a
contribué à l'amélioration du taux de réussite à l'examen de fin d'études
primaires qui est passé de 28 % à 50 %.
- VIH/SIDA
Les systèmes éducatifs en Afrique payent un lourd tribut au VIH/SIDA.
Cette session fera un compte rendu de l'initiative mise en place par
l'ADEA : « Identifier des réponses efficaces au VIH/SIDA ». Lors de
la biennale de Johannesburg, l'ADEA a été invitée à appliquer « l'approche
praxique » aux problèmes que le VIH/SIDA pose aux systèmes éducatifs.
Par la suite, des études de cas ont été entreprises dans quatorze
pays. Ces études seront présentées, en mettant l'accent sur les raisons
pour lesquelles ces programmes sont prometteurs, dans le contexte
d'un système éducatif donné. De plus, une expérience originale d'
« éducamusement » - Soul City - sera présentée. Les experts tireront
les enseignements de ce programmede télévision sud-africain conçu
pour informer la population sur le SIDA et favoriser des attitudes
et des comportements adéquats dans un contexte de vie avec le SIDA.
Enfin, les conclusions et les résultats de conférences sur le VIH/SIDA
et l'éducation qui se sont tenues au cours des deux ou trois dernières
années seront analysées.
- Stratégies de communication pour combattre le VIH/SIDA
et promouvoir l'éducation
La sensibilisation des populations aux problèmes de l'éducation et
le soutien qu'on peut en attendre, ne peuvent être assurés que si
un constant flux d'information entre les populations et les décideurs
est mis en place. Cette session sera consacrée à l'examen d'exemples
concrets de stratégies de communication employées pour promouvoir
l'éducation. On s'appuiera à cet effet sur un document intitulé :
« La communication pour le développement de l'éducation : mettre en
valeur la participation et l'engagement de toutes les parties ». Le
document comporte notamment des exemples de stratégies et de techniques
de communication utilisées par divers pays pour appuyer des politiques
éducatives.
Cette session sera aussi l'occasion de mettre les participants
au courant des derniers développements du programme COMED qui offre
des formations aux journalistes et chargés de communication de ministères
de l'éducation africains. L'ADEA lancera également un prix du journalisme
d'éducation. Ce prix vise à encourager la rédaction d'articles de
qualité sur l'éducation, écrits par des journalistes africains et
publiés dans des journaux africains.
- Les réseaux : un puissant moyen « pour aller plus loin
»
De quelle façon les réseaux contribuent-ils au développement de l'éducation
en Afrique? Cette séance présentera des exemples de la puissance et
de l'efficacité du travail en réseau pour mobiliser des ressources
(savoirs, expertises, financements etc.) dont les systèmes éducatifs
ont besoin pour se développer efficacement. Elle analysera également
les processus qui ont permis à des réseaux efficaces de se développer
et de s'élargir. Les groupes de travail de l'ADEA et d'autres réseaux
(SAQMEC, APNET, FEA) expliqueront comment des réseautages efficaces
permettent de faire passer des idées innovantes sur une plus grande
échelle.
- Intégrer l'éducation non formelle : des marges vers le
centre
Diverses formes de participation communautaire à l'éducation se sont
développées à travers l'Afrique. Cette séance s'appuiera sur les activités
mises en oeuvre par le Groupe de travail sur l'éducation non formelle
(GTENF). Afin de tirer pleinement profit d'initiatives et de réformes
éducatives réussies de par le monde, des expériences à grande échelle
mises en place dans d'autres régions du monde seront présentées :
en Amérique centrale (Escuela Nueva), en Inde (décentralisation) et
au Bangladesh (BAAC). Deux vidéos sur les voyages d'études effectués
par des hauts fonctionnaires de ministères africains de l'éducation
dans ces trois régions seront présentées.
LES SÉANCES EN PLUS PETITS GROUPES
En sus des séances plénières, des discussions en petits groupes
seront organisées afin de permettre aux participants d'approfondir
leur compréhension des sujets analysés au cours des plénières. Chaque
groupe aura un président, une personne ressource et un rapporteur
et s'intéressera à un sujet particulier. Les groupes auront pour
objectif de proposer un ensemble de réflexions, d'enseignements
et de recommandations. Une synthèse des discussions en petits groupes
sera présentée lors de la séance de clôture de la Biennale.
LE FORUM DES MINISTRES
Comme lors des précédentes Biennales, un Forum des ministres africains
de l'éducation est prévu à Arusha le 10 octobre 2001. Encouragées
par l'ADEA ces réunions sont au cœur des efforts déployés par elle
pour améliorer le dialogue sur les politiques, promouvoir le « leadership
» africain et créer un climat d'échanges professionnels entre les
ministres. Ces réunions permettent aussi aux ministres de faire
part de leurs préoccupations aux agences d'aide au développement
; elles orientent le programme général de l'ADEA dans un sens qui
répond aux besoins exprimés. Le Forum des ministres fera un compte
rendu des travaux à la séance de clôture de la biennale.

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